La Chine va développer le commerce des services au sein de l'Asie-Pacifique et stimuler l'ouverture

Alimenté par un secteur des services en plein essor, les technologies numériques et les avantages de sa cha?ne industrielle, le commerce des services de la Chine est appelé à devenir un moteur essentiel pour soutenir la croissance économique dans la région Asie-Pacifique et attirer les investissements étrangers, ont déclaré vendredi plusieurs économistes et chefs d’entreprise. 

Contrairement au commerce de marchandises, le commerce de services fait référence à la vente et à la fourniture de services immatériels, tels que le transport, le tourisme, les télécommunications, la publicité, l’éducation, l’informatique et la comptabilité.

? La Chine s’engagera de plus en plus dans le commerce des services dans la région Asie-Pacifique grace à l’abondance de ressources humaines de haute qualité, aux technologies numériques, au Partenariat économique régional global et à la coopération internationale ?, a déclaré Long Guoqiang, le vice-président du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires d’Etat, lors d’un sous-forum organisé dans le cadre de la Foire internationale du commerce des services de Chine 2024 (CIFTIS) qui se tient actuellement à Beijing.

Partageant un point de vue similaire, Vladimir Kazbekov, le vice-président et directeur des opérations de la Nouvelle banque de développement (NBD), dont le siège est à Shanghai, a constaté que la Chine avait fait des progrès notables dans la libéralisation de son secteur des services, créant ainsi de nouvelles opportunités de progrès et attirant les investissements étrangers.

? La volonté du pays d’élargir l’accès au marché, d’aligner ses mécanismes de conformité sur les normes internationales et de mettre en ?uvre une liste négative pour le commerce transfrontalier des services souligne son engagement fort dans ce processus ?, explique Wang Bo, le directeur adjoint du Département du commerce des services et des services commerciaux affilié au ministère chinois du Commerce (MOFCOM).

Faisant écho à ce sentiment, Jiang Hao, un partenaire de la société de conseil internationale en gestion Roland Berger, a noté que la Chine s’était engagée à approfondir sa politique d’ouverture et à accueillir les investissements étrangers dans des domaines qui étaient auparavant restreints. Le MOFCOM a par exemple annoncé au début du mois, que la Chine envisageait d’autoriser les h?pitaux à capitaux exclusivement étrangers à Beijing, Shanghai et sept autres villes ou régions.

? Récemment, la Chine a ouvert certains secteurs de la culture et du divertissement aux investissements étrangers. Des politiques similaires ont également été mises en place dans le secteur financier. […] Le vaste marché des services du pays est clairement attractif pour les investisseurs étrangers et offre aux entreprises étrangères un important potentiel de réussite en Chine ?, a-t-il souligné.

Selon Ulrik Knudsen, le secrétaire général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les services constituent un élément essentiel de l’infrastructure numérique et physique, qui sous-tend les cha?nes d’approvisionnement. L’abaissement des barrières peut favoriser l’accès aux investissements étrangers, améliorer l’interopérabilité et encourager la diversification des fournisseurs. Pour y parvenir, Ulrik Knudsen a affirmé que les gouvernements devaient collaborer pour relancer les discussions sur le commerce des services, y compris les initiatives de libéralisation progressive par le biais d’accords bilatéraux et multilatéraux sur le commerce des services.

Soulignant que le r?le des cha?nes d’approvisionnement agricole et alimentaire mondiales dans le commerce international est devenu plus important, Ye Huiqing, le vice-président du groupe COFCO (le plus grand transformateur, fabricant et négociant alimentaire de Chine en chiffre d’affaires), a annoncé que le groupe s’associerait activement avec les parties prenantes internationales, en explorant de nouveaux modèles et formats commerciaux pour le commerce mondial, en particulier dans le domaine du commerce des services.

? Nous sommes déterminés à promouvoir un commerce mondial numérique et vert, ainsi que les réformes structurelles de l’industrie agricole et alimentaire mondiale ?, a-t-il fait savoir.