<dl id="aa2s4"><tbody id="aa2s4"></tbody></dl><kbd id="aa2s4"></kbd>
  • <abbr id="aa2s4"><code id="aa2s4"></code></abbr> <cite id="aa2s4"><tbody id="aa2s4"></tbody></cite><cite id="aa2s4"></cite>
  • <cite id="aa2s4"><tbody id="aa2s4"></tbody></cite>

    La maison hantée de Beijing

    Par : Yann |  Mots clés : maison hantée, cinéma, Beijing
    www.tsbeehall.com | Mis à jour le 09-07-2015

    La ? maison hantée de Beijing ? visitée par des fans du film The House that Never Dies.

    Récemment, un film d'épouvante chinois mettant en scène une vieille maison pékinoise, The House That Never Dies, a attiré l'attention des curieux et autres illuminés sur la vieille batisse ayant inspiré la trame du film. La maison a été prise d'assaut par d'apprentis chasseurs de fant?mes. Il était temps de l'exorciser !

    Au numéro 81 de la rue Chaoyangmennei, une vieille batisse de style européen, coincée entre deux barres d'immeubles des années 60 sans aucun charme architectural, semble soupirer sur son passé. La vigne vierge recouvre sa fa?ade et entre par les portes et les fenêtres évidées. Le jardin, jadis luxuriant, a été bétonné et est relégué au rang de parking. La nature et le temps reprennent le dessus sur ce mélange des cultures qu'a représenté cet édifice…

    C'est aussi cette vieille batisse un peu effrayante qui a inspiré le film chinois The House That Never Dies diffusé en Chine en ao?t 2014. Un véritable engouement est alors né pour ce pauvre batiment déjà bien vétuste. Il est devenu le théatre de cérémonies ? ésotériques ? et lieu de prédilection pour les photographes amateurs d'ambiances gothiques. à tel point que le gardien du batiment en faisait son marché en prenant un octroi pour laisser les gens rentrer visiter.

    Un archiviste et historien de la ville de Beijing, Wang Lanshun, s'est penché sur l'histoire tourmentée de cette demeure qui a résisté tant bien que mal aux assauts de l'histoire. Il a tenté d'exorciser cette maison qui commen?ait à souffrir des visites illégales.

    Au prix de patientes recherches dans les archives, de recoupements historiques et d'entretiens avec les témoins vivants, il a reconstitué l'histoire du batiment. ? Cela n'a pas été facile, d'une part parce que la maison a changé plusieurs fois de main, mais surtout en raison des bouleversements qui ont secoué l'administration chinoise au XXe siècle, causant la perte ou la destruction de nombreux documents et titres de propriété ?, nous explique Wang Lanshun.

    Des fant?mes fran?ais

    Il s'avère que la maison date de 1922, et non pas de 1900, et qu'elle n'était pas le siège d'une congrégation de missionnaires américains comme le veut une des légendes qui courent parmi les internautes chinois friands d'histoires de fant?mes. Elle a été construite par un ingénieur des chemins de fer et cartographe fran?ais : G. Bouillard.

    Ce Fran?ais était venu travailler pour le compte de la cour des Qing, puis de la République de Chine, en tant qu'ingénieur ferroviaire. Il est notamment l'auteur d'une carte détaillée de Beijing et de ses environs, de cartes retra?ant les différentes mines de charbon de la région, mais aussi de plans de travaux destinés à éviter les inondations qui affectaient la ligne ferroviaire Beijing-Wuhan. Il a également proposé des projets de lacs artificiels pour pallier le manque d'eau dont souffre traditionnellement la capitale, ainsi que des projets d'ouvrages d'art pour permettre le franchissement des rivières sur le trajet Beijing-Tianjin.

    Après plus de dix ans de travail acharné, M. Bouillard et son épouse cantonaise Zhu Derong font l'acquisition d'un terrain à Beijing intra-muros. Le Fran?ais y fait batir deux maisons en 1922 selon des plans dessinés par lui-même. L'ensemble présente un style européen néo-classique du meilleur effet, une fa?ade de brique ornée de grandes fenêtres et d'un ?il-de-b?uf, un toit à la parisienne aux fenêtres mansardées. Deux véritables manoirs qui totalisent à l'époque 58 pièces. Parallèlement, il continue ses activités, étudiant de près l'architecture et la culture de la capitale, notamment les temples du centre-ville et les villages des environs.

    Il n'aura eu que peu de temps pour profiter de ses maisons puisqu'il meurt en 1930, à l'age de 68 ans. Sa veuve hérite de la propriété et cède la bibliothèque de 2 000 volumes, ainsi que les notes et les abondantes études de son mari à la Bibliothèque nationale de Chine. Des monographies et des mémoires qui constituent des documents très précieux pour les historiens d'aujourd'hui car ils touchent à toutes sortes de sujets, dont évidemment les chemins de fer mais aussi les vins, la phonétique de la langue chinoise et les coutumes folkloriques.

    Une destinée peu ordinaire

    Lors de l'occupation japonaise, la maison ne fut pas réquisitionnée par les occupants, car ceux-ci savaient qu'elle était l'ancienne propriété d'un Fran?ais et que le gouvernement de Vichy collaborant avec l'Allemagne, les batiments fran?ais ne pouvaient être saisis. Après 1946, la femme du Fran?ais, Zhu Derong est obligée de louer le rez-de- chaussée du batiment ouest au couvent des Augustines pour se loger. Le diocèse de Beijing utilise également une partie des pièces du batiment ouest pour en faire une infirmerie, un dortoir et une église dans la grande salle du deuxième étage. La maison devient alors une église : l'église de Chaonei.

    Mme Zhu conserve pour elle-même l'usage du rez-de-chaussée du batiment principal ; les prêtres habitent au premier, les ouvriers au deuxième, sous les combles. En 1948, elle vend la maison à un prêtre lazariste irlandais, mais elle conserve un droit d'habitation au rez-de-chaussée et demande aux prêtres de subvenir à ses besoins journaliers et de s'occuper de ses funérailles. La maison-église partage alors les soubresauts de l'histoire tourmentée de la capitale après l'établissement de la République populaire de Chine en 1949. Les missionnaires étrangers sont expulsés en 1951 ; les prêtres chinois ne peuvent plus recevoir d'aide de la part de congrégations étrangères. Le prêtre en charge de l'église à l'époque, Song Leshan, et ses successeurs doivent alors faire payer un loyer aux occupants de la ? maison-église ? et renvoyer les travailleurs à cause des coupes dans le budget. En 1957, le gouvernement chinois, après avoir créé l'Association des catholiques patriotes de Chine, nationalise les églises.

    Zhu Derong n'est donc plus censée recevoir l'aide gratuite des prêtres de l'église, ni y habiter. Mais elle restera pourtant dans la maison jusqu'au milieu des années 60, car trop agée et dépendante. D'après les dires, dégoutée par les modifications faites à la maison après l'installation de dortoirs pour la troupe artistique des mineurs de charbon en 1953, elle serait partie de la maison (alors qu'elle était extrêmement faible et incapable de se déplacer toute seule) et aurait disparu. Aucune trace de sa tombe nulle part. Là est le véritable mystère de la ? maison hantée ?.

    Une ruine qui attend une nouvelle vie

    Le premier prêtre chinois de la maison-église, Zhang Yongshan, et ses successeurs seront envoyés en camp de rééducation dans les années 50 et 60. Zhang Yongshan finira sa vie dans sa campagne natale. Il mourra en 2009 à 93 ans, toujours inquiet du sort de la demeure.

    En 1994, le batiment historique est classé insalubre et évacué. Une partie des constructions sauvages sont détruites ; les portes et les fenêtres, démontées. La maison était vouée à dispara?tre. Mais presque par miracle, ou à cause des fant?mes qui la hantent peut-être, la destruction s'arrête. Depuis, la vieille batisse est restée en l'état, abandonnée, et a été classée ? Batiment remarquable de Beijing ?. Son propriétaire est toujours le diocèse de Beijing qui ne sait pas trop quoi faire de cette ? maison-église ? qui tombe en ruine. D'après Wang Lanshun, un projet de réhabilitation aurait été proposé, mais nécessitant l'addition d'un troisième batiment, ce qui n'est pas possible puisque la maison est classée. Le projet a donc été suspendu.

    Wang Lanshun s'efforce, par des conférences dans les bibliothèques municipales ou encore dans les universités, de faire comprendre aux gens que cette maison a une histoire et n'est pas hantée. Mais son aspect abandonné, comme hors du temps, avec la vigne vierge qui court sur la fa?ade et part à l'assaut du toit, ou les courants d'air qui la traversent, lui donne un air terrifiant, surtout la nuit. Elle est désormais ? hantée ? par des monte-en-l'air et des amateurs de sensations fortes qui l'ont transformée en parc d'attraction pour apprentis chasseurs de fant?mes. Hélas, personne ne s'est encore proposé pour la rénover ni pour l'exorciser.

     

    Par CHRISTOPHE TRONTIN et SéBASTIEN ROUSSILLAT

     

    Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
    Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
    Sans commentaire.
    Voir les commentaires
    Votre commentaire
    Pseudonyme   Anonyme
    Retournez en haut de la page

    主站蜘蛛池模板: 欧美日韩精品一区二区在线播放| 18禁无遮挡羞羞污污污污免费| 色屁屁www影院免费观看视频| 欧洲一级毛片免费| 国产激情视频在线观看首页| 免费人成视频在线播放| 1000部夫妻午夜免费| 打开双腿粗大噗呲噗呲h| 日韩影片在线观看| 樱花草视频www| 精品一区二区三区在线观看| 扒开老师挠尿口到崩溃刑罚| 羞羞视频网站在线观看| 国产精品99久久久久久猫咪| 色综合91久久精品中文字幕| 中文无码热在线视频| 国产caowo13在线观看一女4男| 啦啦啦中文在线观看日本| 18gay台湾男同亚洲男同| 国产精品先锋资源站先锋影院| 国产精品黄大片观看| 国产精品色拉拉免费看| 亚洲人成人一区二区三区| 欧美亚洲另类色国产综合| 极度虐乳扎钉子bdsm| 九九视频在线观看视频23| 青青草国产精品久久| 欧美另类精品xxxx人妖换性| 性按摩xxxx| 国产亚洲综合久久系列| 国产成人精品2021| 91青青草视频在线观看| 欧美性色欧美A在线图片| 国产欧美va欧美va香蕉在| 久久天天躁狠狠躁夜夜avai| 久久久久久久99精品免费观看| 色老板在线视频一区二区| 中文字幕在线观看日韩| 91麻豆精品国产片在线观看| 波多野结衣cesd—819| 一本色道久久88—综合亚洲精品|